2 ans après
Cet article fait suite au précédent article que j’avais publié en mars 2020 « le regard de l’autre ».
Ceci me revient à l’idée car trois situations se sont présentées à moi très récemment (cette semaine ! ^^).
J’étais la seule « adulte » à danser sur la piste de danse…
Jeudi dernier, c’était soirée dansante dans le centre de vacances dans lequel je passais mes vacances. Autant vous dire que c’était la fête pour moi : une soirée rien qu’à danser ! 😀
Au début, c’était de la musique avec des chorées, il y avait pas mal de monde, c’était chouette ! Puis les musiques ont évolué, les ados sont partis discuter et la piste s’est vidée.
J’étais partie boire un verre d’eau et, en revenant, plus personne sur la piste. 😮
J’avais envie de danser, irrésistiblement, envie de profiter de ces musiques qui ne me convenait pas nécessairement mais qui me permettaient de me lâcher ^^’.
Et en même temps, j’ai senti de grandes barrières : je n’osais pas aller sur la piste, SEULE, pour danser. J’ai essayé de convaincre d’autres personnes, et finalement de jeunes filles sont également venues.
Une sixième nous a même rejoints, osant venir comme nous étions là.
Et là j’ai pu commencer à profiter.
Plus la musique avançait, plus j’avais envie de me lâcher… Du coup j’ai mis en œuvre ma technique préférée, la n° 12 :
FERMER LES YEUX POUR OUBLIER LES AUTRES
Petite explication : ceci part de l’idée selon laquelle : « si je ne vois pas les autres, alors les autres ne me voient pas ». Ceci me permet de convaincre mon cerveau de lâcher et me permet de relâcher mon corps ! HAHA
[Je le fais fréquemment quand je souhaite me lâcher et que je n’y arrive pas !]
J’ai alors pu me lâcher de plus en plus.
Puis, alors que je dansais, j’ai aperçu ma marraine avec laquelle j’étais en vacances, me filmer. J’ai ressenti un grand malaise, je n’arrivais de nouveau plus à me lâcher.
Du coup REBELOTE ! Technique n° 12 :
FERMER LES YEUX POUR OUBLIER LA CAMERA
La même situation s’est représentée vendredi soir, personne sur la piste, uniquement des enfants de 5-7 ans 😮
Je n’osais pas y aller et pour le coup, pas possible de me trémousser tant qu’il n’y avait personne d’autre. J’ai partagé cela avec un animateur qui m’a permis de rejoindre la piste avant que d’autres personnes n’arrivent. Et là, miracle, une personne, puis une deuxième etc. nous ont rejoints sur la piste !
Le monde amène le monde !
J’avais envie de mettre de la musique dans la gare et de danser
Hier, à la gare, alors que nous attendions le train (en retard…), j’ai eu envie de mettre de la musique dans toute la gare et de danser Jerusalema avec tout le monde.
Bon je suis allée au guichet afin de savoir si c’était possible de mettre de la musique dans les enceintes de la gare, on m’a répondu que non malheureusement.
Je me sentais frustrée et n’osais pas « déranger » les autres personnes présentes.
Et finalement, lorsque nous sommes arrivés sur le quai de départ, j’avais réellement trop envie de danser.
Du coup, j’ai mis la musique dans mes oreilles et ai fait la chorée toute seule, en mode miniature 😀
En tout cas, après ça allait mieux, ça m’avait remotivée à passer les heures avant d’arriver chez moi !
Me faire entendre dire « ah mais toi tu danses bien, tu t’en fiches du regard des autres »
Ce n’est pas la première fois que cela m’arrive, c’est assez fréquent d’ailleurs.
Je fais souvent part de mes ressentis et de ce que je ressens par rapport au regard des autres. Ce n’est pas évident de s’en détacher.
Je ne sais pas exactement si je danse bien ou mal, en tout cas j’adore danser et danse avec le cœur.
Ce n’est pas pour autant que je n’ai pas peur de danser en public !
L’endroit le plus sécurisé reste ma maison – même si mon endroit préféré reste l’extérieur / la rue / les parcs !
Pour en revenir à la remarque que j’ai souvent, je la compare à la remarque, en cas de chorégraphie à apprendre :
« Il faut lâcher le cerveau ! »
Jean-Michel Idéedegénie
Oui, merci ! Je le sais cela ! Comme souvent, on sait les choses, le plus difficile reste à les mettre en œuvre.
Et du coup, j’ai peur de ce que peuvent penser les autres personnes en me voyant danser. J’ai besoin d’être dans un environnement bienveillant afin de me sentir en confiance et me lâcher.
C’est d’ailleurs pour cela que je propose des ateliers autour de la danse et du rapport au corps, afin d’offrir un environnement bienveillant à chacun afin de pouvoir se lâcher.